by : Marina Abramović

durée : 13:00 mn

2005/2006

 

 

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«Balkan Erotic Epic» s’inspire du rôle de la sexualité dans les rites païens du folklore balkanique.
«Pour qu’un homme soit amoureux d’elle, la femme devait prendre un petit poisson, l’insérer dans son vagin et le garder tout une nuit. Le matin suivant, elle retirait le poisson mort, le séchait pour enfin le moudre. En mélangeant un peu de cette poudre au café de son mari, elle était sûre qu’il ne la quitterait jamais».
Philtre d’amour pour les amoureux ou engrais pour les paysans, le sexe est investi de pouvoirs magiques. Révéré de tout temps pour la fécondité dont il est source, il est principe de vie et remède symbolique contre toute forme de malheur. Source texte

Marina Abramović (en serbe en écriture cyrillique : Марина Абрамовић), née le à Belgrade, est une artiste serbe1 qui pratique la performance. Faisant partie du courant artistique de l’art corporel, elle s’est lacérée et flagellée, a congelé son corps sur des blocs de glace, pris des produits psycho-actifs et de contrôle qui lui ont causé des pertes de connaissance.

Marina Abramović fait partie du courant artistique de l’Art corporel, elle s’est mise, à diverses reprises, en danger. Durant l’exécution d’une de ses œuvres, elle s’est même trouvée presque morte d’asphyxie sous un rideau de flammes.

Cependant, le but de cette artiste n’est pas le sensationnel. Ses œuvres sont des séries d’identification à des expériences et de redéfinition des limites : du contrôle de son propre corps, du rapport à un interprète, de l’art et par prolongation, des codes qui régissent la société. On peut donc dire que son projet artistique a l’ambitieux et profond dessein de rendre les personnes plus libres.

Selon Abramović, la performance est la présence de l’artiste avec sa propre structure mentale et son propre idée à un certain moment. Elle définit la performance strictement différente du théâtre. Il y a un replay dans le théâtre, et vous pouvez jouer quelqu’un d’autre dans le théâtre. La performance est réelle et elle y voit un art unique et éphémère. Son but est de créer des performances éclairantes pour le spectateur, ce qui signifie des performances qui changent les choses et éclairent les spectateur. L’une des choses les plus importantes qu’elle vise dans son art pour le spectateur d’être là, mentalement et physiquement, au cours de la performance et d’obtenir ce qu’ils peuvent.3
Plusieurs de ses œuvres des trente dernières années ont été brutales et perturbantes. Certaines d’entre elles ont atteint leur accomplissement final seulement quand un membre de l’assistance est intervenu. En cherchant le point auquel l’assistance atteint les limites de sa résistance à la douleur ou plutôt au témoignage de la douleur, l’artiste crée un point de rupture, accentuant radicalement le propre sens du moment du spectateur. Elle dit à ce propos : « Je suis intéressée par l’art qui dérange et qui pousse la représentation du danger. Et puis, l’observation du public doit être dans l’ici et maintenant. Garder l’attention sur le danger; c’est se mettre au centre de l’instant présent.4 » Source texte

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