by : Jean Daniel Pollet
durée : 40:50mn
1973
Image d’une île près de la Crête : Spinalonga. Mouvements alternés avec des plans fixes et une voix off. Accélération. Puis face à la caméra, un lépreux : Raimondakis. Il a vécu pendant de longues années sur cette île avec d’autres lépreux parqués là pour y mourir. Loin des regards, ils y ont organisé leur vie jusqu’à ce qu’on les mette dans un hôpital près d’Athènes. Là c’est comme un retour à zéro.
Plus qu’un film sur la maladie ou l’enfermement, L’ordre pose les questions du regard et de la trahison.
Source texte : http://kinoks.org/spip.php?article18
Jean-Daniel Pollet est un cinéaste français, né le 20 juin 1936 à La Madeleine (Nord), région Nord-Pas-de-Calais, mort le 9 septembre 2004, à l’âge de 68 ans à Cadenet (Vaucluse).
Sa carrière cinématographique commence en 1958 par un court métrage tourné dans les guinguettes de la région parisienne, Pourvu qu’on ait l’ivresse…. Il y filme les danseurs parmi lesquels il remarque un individu sortant du lot, un certain Claude Melki. Le film tourne dès lors autour de la silhouette de Melki et de ses hésitations. Ce court métrage remarqué est le premier d’une série de films reprenant le personnage de Melki, prénommé Léon, et représentant l’un des deux aspects du cinéma de Pollet à travers un goût pour une comédie populaire empreinte de burlesque autant que de mélancolie.
La deuxième veine du cinéma de Pollet commence avec Méditerranée, tourné durant deux années en compagnie de Volker Schlöndorff. Pollet tente alors de créer un cinéma totalement poétique. Il y réussit, en partie grâce à la qualité des auteurs qui écrivent les commentaires de ses films, tels Philippe Sollers ou Jean Thibaudeau. Il rencontre finalement l’œuvre de Francis Ponge, qui est peut-être celle qui lui correspond le mieux.
Victime, en avril 1989, d’un grave accident qui le laisse paralysé (renversé par un train, il est victime de 27 fractures), il tourne ses derniers films dans les alentours de sa maison de Cadenet. Son film Dieu sait quoi… est la rencontre entre cette condition d’infirme, malade, et celle de Francis Ponge, vivante, qui par ses livres, l’invite à redécouvrir son quotidien désormais claustrophobique.
En 2006, Jean-Paul Fargier termine le dernier film de Jean-Daniel Pollet Jour après jour. Très diminué physiquement et sachant qu’il lui restait très peu de temps à vivre, le cinéaste décida de réaliser un film de photographies de sa dernière année. Sa maison, les saisons, des fruits, des fleurs. Il avait terminé le montage sur papier la veille de sa mort.
Source texte : fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Daniel_Pollet