by : Michael Snow
durée : 42:48 mn
1967
Le film, réalisé sur plusieurs jours avec une caméra Bolex de location, consiste en un zoom avant très lent sur une durée de trois-quarts d’heure environ. Il s’ouvre sur un plan large de l’atelier-loft de l’artiste à New York et se resserre, par petites avancés progressives, sur un espace situé entre deux fenêtres au centre de l’image. Une photographie de vagues accrochée au mur à cet endroit finit par remplir totalement le cadre, faisant ainsi disparaître tout l’espace qui vient d’être traversé. Durant ce temps, différents évènements épars ont lieu dans la pièce : des hommes installent une étagère sous le conseil d’une femme, deux jeunes femmes viennent prendre le café en écoutant Strawberry Fields à la radio, un homme rentre et s’effondre au sol, une jeune femme entre la pièce, voit le cadavre hors champ et appelle un dénommé Richard lui demandant de venir. Ces petits évènements sont éloignées dans le temps, mais durant les autres moments différents éléments interviennent perturbant la continuité : des gélatines de couleur sont tenues devant l’objectif, la lumière change (le film ayant été tourné dans un ordre différent de sa narration)passant parfois du jour à la nuit sans transition, et les tonalités de l’image changent (Snow ayant utilisé volontairement plusieurs marques et types de pellicule). La bande son, naturaliste au commencement du film, est remplacé (après la fermeture d’une des fenêtres par un personnage) par une longueur d’onde allant du plus grave au plus aigu. Ce son peut rendre le film éprouvant à regarder en entier.
Le film, considéré comme révolutionnaire à une époque où le cinéma expérimental privilégiait les montages hachures et découpés, voir les pelluciles peintes (comme les films de Stan Brakhage), le long zoom et la simplicité de la réalisation lui ont fait gagner le grand prix du festival de cinéma expérimental de Knokke-le-Zoute en 1967. Source texte : http://fr.wikipedia.org/wiki/Wavelength
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